Bienvenue à FR3 au domicile de Josette pour enregistrer une émission de la télévisdion régionale consacrée aux passionnés.

Passionnée, Josette Desse l'est de tous les trésors de savoirs-faires de notre région lotrraine dont elle collectionne depuis près de 20 ans vêtements et pièces de blancs, chapeaux et ombrelles, et tout ce qui accompagne, au gré des ans, ce qui fait l'identité visuelle d'une personne par sa tenue vestimentaire.

Carnet pour l'une, caméra au poing pour l'autre, la journaliste et le cameraman ont pu accompagner Josette, toujours riche dans ses explications, toujours juste dans ses appréciations sur les coutumes dans les villages d'autrefois.

Dans l'ancienne boutique de la boulangère devenue épicière, dans le pétril avec son four de briques si bien entretenu, la caverne d'Ali-baba du village sentait bon les souvenirs d'une vie bien remplie.

Hier animatrice du Foyer rural local et fondatrice d'abord de "La Chemingeote" puis de l'Ecomusée du Pays de Colombey et du Sud Toulois, dont elle est aujourd'hui la Vice- Présidente, elle réunit actuellement souvenirs, anecdotes et documents sur 20 années passées au service d'un patrimoine rural qui mérite d'être découvert.

Nous signalerons le passage de l'émission sur FR3 aussitôt que nous en saurons la programmation

La fête de la Lecture de Saulxures-lès-Vannes a été l'occasion, pour l'équipe de l'Ecomusée, de renouer, d'une façon différente il est vrai (les "éditions"précédentes étaient des reconstitutions de mariages d'autrefois ) avec les "Trois désirs de la Clarisse".

Réécrite dans une adaptation "théâtre" de Josette, les quelques scènes qui sont le début de ce drame d'autrefois ont eu un joli succès dans la grange de Saulxures avec deux représentations à guichet clos

Un joli souvenir pour toute l'équipe, et Françoise pour la première fois sur scène .

la chandeleur

Le calendrier est particulièrement riche en fêtes issues des patrimoines païen et chrétien. Il en est ainsi de la fête de la Chandeleur dont la date approche.

Fête celte des lumières- le 2 février, le jour a déjà gagné plus d'une heure 15 sur l'équinoxe de décembre- elle est devenue, avec l'avénement du christianisme, celle de la présentation de Jésus au Temple 40 jours après sa naissance et la fête de la purificaton de sa mère.

L'occasion était bonne pour les petites mains de l'Ecomusée, de se réunir et de parler, autour d'une pile de crèpes faites maison, des coutumes d'autrefois.

Josette :- On emportait chacune un cierge à la messe où le curé le bénissait. Au retour, mes parents lui faisaient faire le tour de la maison, jusqu'à l'écurie, pour nous protéger des orages. Puis on les rangeait dans un tiroir.

Marcelle : -Il y avait cette oraison, contre les orages: "Sainte Barbe, Sainte Fleur, j'ai vu la couronne de mon sauveur". Les personnes qui disaient cette oraison, le feu du ciel ne tombera ni sur leur maison, ni sur les leurs, ni sur eux.

Josette: - Dans les Hautes-Vosges, pendant l'orage, la tante réveillait toute la maisonnée pour dire à genoux des Ave Maria, le cierge à la main, tant que duraient éclairs et tonnerre.

Marcelle : - La Chandeleur est une date importante dans le calendrier des cultures. On disait

" A la Chandeleur, l'hiver quitte ou prend rigueur".

Françoise : On le voit bien aujourd'hui (elle regarde par la fenêtre) où l'hiver arrive seulement:

Josette : " Soleil sur l'autel de la purification, froidure 40 jours durant." Roman, serif;">ÇRoman, serif;">a promet !

Des coutumes païennes nous avons conservé le cierge (la chandelle) et les crêpes, symbole du soleil et promesse de bonnes récoltes.

Josette : - Le soir de la Chandeleur, nous les enfants avions droit à un régime particulier : nous ne mangions que des crêpes au sucre, à la confiture, rien que du dessert !

Françoise:- Et il fallait faire sauter une crêpe qui devait rester en haut du buffet toute l'année !

Josette :- Pour porter chance ! Et puis, la coutume du louis d'or dans la main...

Marcelle :- Pas de louis chez nous, mais une pièce de cent sous dans la main gauche, pendant qu'on faisait sauter la crèpe de l'autre main, pour attirer la fortune. Je me souviens aussi d'une coutume pour les filles à marier.

Françoise: - Oui, l'oreiller ...

Marcelle : -Les filles devaient mettre, le soir de la Chandeleur, sous leur oreiller un miroir ou un porte-jarretelles, puis réciter : " Notre Dame de la Chandeleur, faîtes moi voir en m'endormant, l'homme que j'aurai de mon vivant...

Le couarail peut continuer pendant que la pile de crêpes diminue et que diminue le niveau des confitures dans les pots.

La chapelle Notre Dame des Gouttes, d'Housselmont, rénovée récemment par la municipalité d'Allamps, nous ouvre ses portes les 30 juin et 1 juillet pour une exposition

"Tabliers et coiffes d'autrefois"

que nous avons produite une première fois à Metz en septembre 2011

Le cadre est magnifique, dans un verger, en bordure de forêt. Il est chargé d'histoire - la chapelle fut construite au XVI ème siècle à la suiter d'une pénitence infligée à un seigneur local - et de mystères - mort violente d'une jeune fille et présence d'une source miraculeuse.

Une halte agréable  dans la vallée de l'Aroffe, entre Meuse et Pays de Colombey, sur la route probable du pélerinage que fit Jeanne d'Arc enfant à la basilique de Saint Nicolas de Port.

Histoire et légende : un sanctuaire champêtre

La chapelle Notre Dame des Gouttes garde une forte inspiration légendaire ; elle aurait été construite au XVIème siècle, sur injonction de l’évêque de Toul, par un seigneur, Jacques de Lignéville, pour expier le meurtre de sa fille qui voulait se soustraire à son projet de mariage forcé.

La chapelle fut édifiée dans un coteau situé à 800 mètres du village franc-alleu d’Housselmont dépendant de l’évêché de Toul, village qui fut rattaché à la commune d’Allamps en 1971.

La chapelle est constituée de deux parties remontant à des époques distinctes :

- le chevet de forme polygonale percé de 3 baies ogivales à réseaux flamboyants date de la première moitié du XVIème siècle

- la nef, de forme rectangulaire et percée de 4 fenêtres à plein cintre, date de la réfection –ou de l’agrandissement ?- de l’ouvrage en 1670 (date gravée sur le linteau de la porte d’entrée de la chapelle).

La toiture est constituée de tuiles plates écaillées. L’autel en bois (érigé au début du XVIIème siècle) ainsi que les vitraux ornant les baies ogivales ont été saccagés par des vandales durant l’été 1986.

La chapelle abritait également deux statues en pierre :

- une vierge à l’enfant (début XVIIème siècle) objet de culte et déposée sur le maître autel

- une statue de Sainte Catherine d’Alexandrie datant de la même époque.

Ces deux statues ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 10 décembre 1996 et sont exposées dans l’église d’Allamps.

La chapelle Notre Dame des Gouttes fut d’abord un sanctuaire puis servit d’église paroissiale ; un chapiteau célébrait messes et offices à l’occasion des fêtes religieuses et des grands moments de la vie.

Une petite habitation, aujourd’hui disparue, abritait un ermite, gardien de la chapelle (deux de ces ermites ont été enterrés dans la chapelle). Un pèlerinage avait lieu annuellement, le 25 mars jour de la fête de l’Annonciation, et ce jusqu’en 1965 (en 1928 ils furent ainsi plus de 500 à venir prier à la chapelle en pèlerinage conduit par l’harmonie municipale).

La chapelle fut vendue comme bien national à une famille du village d’Housselmont en 1793 ; elle a été rachetée par la commune d’Allamps en 2004 pour y entreprendre les travaux de restauration, l’édifice menaçant ruine.

Bibliographie :

- Rapport sur les monuments historiques des arrondissements de Toul et de Nancy (1837)

- Semaine religieuse de Nancy 1928 (page 207) 1927 (page 829 : essai historique du diocèse de Toul par le chanoine Martin)

- Journal de la société archéologique de Lorraine 1875 (page 218)

- Notice sur la chapelle Notre Dame des Gouttes à Housselmont par Etienne Olry (Nancy, 1942)

- Histoire méconnue de nos villages par Bernard Perrin (pages 129 à 135).

La légende

« La tradition attribue la fondation de cette chapelle à un seigneur de Vannes et raconte, à ce sujet, une tragique histoire qui semble tenir de la légende. La voici :

Ce seigneur avait une fille dont il avait promis la main à un seigneur du pays ; mais, pour des raisons qu’on ne rapporte pas, elle refusait de donner son consentement au mariage projeté par son père. Celui-ci habitué à voir tout plier devant son inflexible volonté, s’inquiétait peu du refus qu’il se promettait de vaincre et, voulant arriver à son but, le jour du mariage avait été fixé. Mais, la veille, la jeune fille s’enfuit du château de Vannes et vint, dit-on, se rendre au lieu où est bâtie la chapelle. Cependant des émissaires l’ont poursuivie et bientôt atteinte, le père lui-même arrive et réclame, avec menaces, l’adhésion de sa fille au mariage qu’il a préparé. La pauvre enfant prie son père, elle l’implore ; mais ni ses larmes, ni ses supplications ne peuvent le faire fléchir. Cependant, la courageuse fille résiste énergiquement ; elle puise ses forces dans son désespoir même et dit qu’elle aime mieux mourir que de consentir à une union qu’elle abhorre. On rapporte qu’alors ce père barbare et dénaturé ordonna, sur-le-champ et en sa présence, de mettre à mort son enfant en lui faisant ouvrir les quatre veines.

Ainsi aurait péri cette jeune fille, victime d’un acte de despotisme paternel, le plus froidement cruel et le plus inouï.

En punition de ce crime, le père dénaturé aurait été condamné, par l’autorité ecclésiastique, à ériger une chapelle expiatoire à l’endroit où cette innocente rendit le dernier soupir, au lieu où elle répandit les dernières gouttes de son sang.

Enfin, pour perpétuer le souvenir de ce fait, le sanctuaire aurait été érigé sous le vocable de Notre Dame des Gouttes ».

Il est intéressant d’observer que cette légende a reçu la caution des autorités ecclésiastiques en la personne de Monseigneur Martin, Doyen du Chapitre de la Cathédrale de Nancy, qui préfaça, en termes très élogieux, la notice d’Etienne Olry lors de sa réédition en 1942.

Pourquoi ne l’aurait-il pas fait ? Après tout, il y a derrière chaque légende une part de réalité et un fonds de vérité.

Aussi le souvenir de la jeune fille à la triste destinée imprègne-t-il à jamais ce lieu de mémoire, cependant qu’une douce mélancolie baigne le cadre de verdure qui sert d’écrin à la Chapelle.

Le site de la Chapelle Notre Dame des Gouttes

La Chapelle est située à mi-pente de la « Côte de Bonnet », butte-témoin calcaire dominant la vallée de l’Aroffe. Elle est entourée de vergers de mirabelliers et de pelouses calcaires sèches très riches en orchidées.

Véritable petit conservatoire botanique, le site fait partie du réseau d’habitats Natura 2000 d’intérêt européen.

La localisation de la chapelle reste un mystère sauf à prêter véracité à la légende.

Une source bâtie datant de la même époque que la chapelle et située en contrebas de celle-ci pourrait expliquer l’emplacement de la chapelle. Cette source était en effet prétendue guérir de la « défaite » (c’est-à-dire la conjonctivite) ainsi que des orgelets mais aussi de la goutte et des rhumatismes. Ainsi voyait on jadis (et ce jusqu’au milieu du XXème siècle) de nombreuses béquilles ou cannes accrochées aux murs de la chapelle par d’anciens goutteux en témoignage de leur guérison.

En marge de la tradition chrétienne et des vertus médicinales supposées de la source, a longtemps perduré un culte païen qui, paradoxalement, pourrait expliquer la présente d’une statue de Sainte Catherine dans la chapelle. Sainte Catherine, en effet, peut être considérée comme la protectrice des célibataires.

Or, pour ces derniers, la source était une sorte de baromètre sentimental, indiquant les tendances matrimoniales de l’année à venir. Plus concrètement, garçons et filles en mal de conjoint se rendaient là, en secret, pour tremper leur mouchoir dans la fontaine aménagée au pied de la source. Si le mouchoir coulait, on pouvait espérer un mariage dans l’année ; s’il flottait à la surface de l’eau, il fallait revenir dans un an… toujours célibataire.

Tout est installé : 12 mannequins vêtus"comme autrefois" vous accueilleront pour deux jours, les samedi 30 juin et dimanche 1 juillet, dans la très jolie chapelle Notre Dame des Gouttes à Allamps-Housselmont.

Tabliers d'usage domestique et de métiers, coiffes de bébés e d'enfants, halettes de demoiselles, bavoirs de dentelle, c'est un veritable plaisir de l'oeil de retrouver, dans la belle lumière des ouvertures renaissance, l'habileté de doigts de fées de nos grands mères.

Des panneaux explicatifs illustrés reviennent sur l'histoire du tablier depuis l'antiquité occidentale, et sur  l'histoire de la coiffe en Lorraine.

Une exposition éphémère à ne pas manquer !

Chapelle Notre Dame des Gouttes- ALLAMPS

Route de Colombey-les-Belles à Vaucouleurs, toute la vallée de l'Aroffe

à quelques kilomètres, la Maison des Verriers à Vannes le Chatel

La classe d'autrefois, c'est aujourd'hui

Une cinquantaine de personnes- adhérents d e l'Ecomusée, partenaires des Compagnons du Fer et visiteurs- sont venus au village pour l'inauguration -et la réouverture- de la classe d'autrefois, espace géré et animé par l'Ecomusée du Pays de Colombey et du Sud toulois.

Michel Dinet, Président du Conseil Général, voisin et adhérent de l'association, félicite des membres actifs pour les animations de l'Ecomusée sur le Pays. Patrick Crosnier, maire de la commune, rappelle l'histoire de cette école fermée après plus de 100 ans d'existence, et la fête qui avait eu lieu il a quelques années avec plus de 2000 écoliers en visite pendant quelques semaines.

Aujourd'hui, la classe unique, l'une des plus anciennes ddu département, 30ans avant les lois de Jules Ferry, est devenu une sorte de musée que l'Ecomusée du Pays se propose d'animer régulièrement, dans ses murs et hors du village, en direction de la Marpa et des écoles.

Pour l'heure place à la dictée, issue des annales de 1954, un texte de Louis Madelin, Pendant que les réfractaires à l'exercice s'interrogent sur les fusils scolaires exposés ou feuillettent les cahiers des écoliers du XIXème siècle, les candidats d'un jour s'appliquent, penchés sur les tables d'autrefois, vénérables planches de chêne, données par les municipalités de Fécocourt et de Colombey-les-Belles.

D'autres découvrent, dans le lavoir aménagé en salle d'exposition, une partie de la collection des buvards de Josette Codron et les photos de classes reproduites par Marie-Josée et Didier Fringant, à partir des originaux, certains prêtés par Henri Morlon, ancien écolier de Mont-l'Etroit.

Dans la salle de classe, les premiers résultats : pas de zéros éliminatoires pour cette première épreuve – 5 fautes = 0 - ! On se donne rendez-vous pour un certificat « complet » en fin d'année.

L'Ecomusée est intéressé par la constitutiond' un fond de photos de classes d'autrefois sur le Pays de Colombey et du Sud toulois. Si vous êtes intéressé(e)s : tel 0383528135 et 068319013 – courriel : jeanmichel.marche@laposte.net – les photos sont photocopiées et rendues.